• (suite du texte précedent)

    Dans la cinématique d'ouverture du jeu, la rencontre entre eledees et humain est montrée sous forme d'illustrations en plans fixes, à l'intérieur desquels les éléments narratifs se déplacent en s'ouvrant ou se resserrant sur des travellings différentiels. On saisit alors que chacun des éléments et acteurs présents dans cette histoire et dans l'espace du jeu se situe toujours en rapport à un autre. Cette pratique de l'intersubjectivité (même en rapport avec les objets) est en fait tout à fait constitutive du jeu.
    Kai, le jeune garçon que l'on incarne en vue subjective s'ennuie à la maison et veut regarder la télévision. Etrangement il n'y a plus d'électricité nulle part, et Kai, armé d'un pistolet capteur d'eledees qui transforme leur énergie en électricité, se met à leur recherche dans tous les recoins de sa maison. Ce pistolet spécial se charge aussi d'énergie et plus sa puissance augmente, plus il permet (c'est son très grand pouvoir) de déplacer d'objets, de plus en plus lourds, pour dénicher les eledees qui aiment se cacher n'importe où.
    Les objets (tiroirs, frigidaire, jouets, casserole...) sont déplacés selon plusieurs vitesses, qui dépendent de la nature de l'objet (son poids), de son emplacement (s'il est facilement déplaçable ou non) par rapport à d'autres objets, et à la puissance accumulée par le pistolet. Toutes ces données influencent les possibilités de modification du décor. Dans certaines séquences, la gravité est modifiée, si bien que les objets évoluent en plus selon leur propre trajectoire.
    On ne saura pas vraiment ce qu'il advient des eledees transformés en électricité, mais on continuera d'expérimenter le grand jeu de l'intersubjectivité, en jouant des formes, en évitant les attaques d'eledees noirs. 

    (source images: www.aussie-nintendo.com)


    votre commentaire